A nouveau, départ à 8 heures aujourd’hui, donc lever habituel au camping avant 6 heures, en compagnie de nos voisins de Loustic Supersonic (dormir à 4 dans un Open 5,7m, çà ne va pas le faire…). Le camping est à 2km du port, et la voiture (merci Alain) aura bien servi pour transporter équipages et matériels. Retour à Lorient aujourd’hui, les 32 milles sont à faire dans l’autre sens…, et le vent est à nouveau portant ! (d’Est), et devrait faiblir dans la journée avant de repartir d’Ouest… encore une bonne journée en perspective pour Windyak !
Départ contre le courant entre Berder et Gavrinis, là encore la pagaie est bien utile pour accélérer et serrer le rivage avant de rejoindre les premiers le flot descendant. Nous hissons le spi et sortons en tête du Golfe, avant d’être rattrapé par l’avion IRVI, ex Fleury-Michon, Formule40 phare de la grande époque … qui nous laisse sur place.
A la sortie du golfe
Mais çà ne va quand même pas si mal pour nous… On ne reconnaît pas les concurrents derrière, et dans ces 10/12 nœuds de vent, le bateau accélère et surfe vers Quiberon dans la mer qui se creuse en arrivant dans les eaux moins profondes, l’étrave déjaugée jusqu’au puits de dérive. Pas fâché d’avoir mis un bon franc-bord à l’avant ! Pointes recensées à presque 11 nœuds par le premier de nos suiveurs à terre, le père de mon équipière, très motivé pour suivre les performances de ses voiles et de sa progéniture. Laure, qui fait tout, tranquille, barre magistralement au ras de l’eau, vise entre les cailloux, contrôle la GV, vérifie régulièrement que l’application Kwindoo (qui enregistre et transmet notre position en temps réel) ne s’est pas désactivée (Arggg, les écrans tactiles…). Je m’occupe du spi et de l’assiette, car le bateau est quelquefois limite de planter dans l’eau… Une vague arrache ma pagaie (pourtant attachée avec un sandow sur le pont avant), elle vient se bloquer en portafaux contre le le bras de liaison, pale dans l’eau. A 8 nœuds, çà ne pardonne pas, la pelle se brise. Heureusement, il reste celle de Laure et çà va nous être utile.
Empannage après Quiberon, nous poursuivons sur l’autre bord à bonne vitesse, nous ne voyons pas les autres.
Comme prévu, le vent baisse vers 13 heures, nous allons devoir pagayer pour finir. Nous croisons IRVI qui a passé la ligne d’arrivée et repart vers son port d’attache à La Trinité, on ne joue pas dans la même catégorie.
Presque 2 heures de pagaie plus tard, nous voilà à nouveau devant Bastresses, çà y est, c’est fini pour ce Morbihan Challenge 2020 qui s’est déroulé pour nous dans des conditions idéales : C’est le hold-up parfait, nous sommes un peu confus pour les autres… Avec du près dans la brise, l’histoire aurait été autre, et sans doute moins agréable pour Windyak.
Tout le monde se retrouve pour la remise des prix. Port du masque, toujours la question de savoir quand l’enlever… pour parler, pour les photos… Dans tous les cas, vraiment un grand Merci et Bravo à l’équipe organisatrice de ‘De vent et d’eau’, qui a tout mis en place, visé une fenêtre météo -et covid;-) – de rêve (sic !), et parfaitement géré le déroulement de l’épreuve, dans la bonne humeur permanente (une mention spéciale à Marc que l’on espère retrouver au ras de l’eau l’an prochain, un peu plus loin de l’écran de contrôle de Kwindoo 😉
