MC2020: Préparation… et préparatifs

Tout est parti d’une participation avortée en 201

J’avais, depuis son annonce dans Voiles, identifié le Morbihan Challenge comme un évènement bien adapté pour faire connaître notre concept Windyak, et je m’étais rendu au salon nautique 2018 pour rencontrer l’équipe organisatrice, très motivée. J’avais prévu d’y participer avec un kayak monoplace du commerce (Phantom de Plasmor) équipé avec un prototype de notre kit mais … patatras, le format de la course change en Février, avec passage aux équipages mixtes, ce qui remet tout en cause. Pas le temps de me retourner pour Juin. Qu’à cela ne tienne, j’irai en bateau suiveur, hors course. Mais je n’étais pas prêt : siège mal réglé, équipement mal préparé…

Dès le premier jour, je démarre 1 heure après les autres (le vieux Camel-bag s’est éventré)… pour rapidement percer un gousset de latte au niveau d’Arradon, dans le grain imprévu en face de l’ile d’Ars, qui mettait au tapis la moitié de la flotte.

Sortie du Golfe, arrêt à St Philibert, récupéré par mon ami Alain qui expérimentait avec brio son rôle d’accompagnateur -on a eu du mal à se retrouver ;-). Et couture et strat le soir pour être prêt le lendemain matin. Cela allait être comme ça pendant 3 jours… Petite bourre sur le Blavet le lendemain pour montrer que le kayak était très à l’aise en rivière.

Vent dans la figure à l’aller, déploiement en mode trimaran au retour, au niveau du cimetière de bateaux, le vent monte, hissage du spi (5m2..) dans la redescente du Blavet et belles pointes de vitesse au portant jusqu’à Pen Mané.

3ème jour, encore en retard pour tout (p)réparer, je démarre à nouveau 1 heure après les autres. De toutes façons, je ne suis pas en course. Pas trop confiance dans le bateau, isolé, vent de terre, je décide de faire l’impasse pour Quiberon, Alain ira me récupérer à Penthièvre pour ré embarquer de l’autre côté …mais l’isthme n’est pas du tout prévu pour çà, route très passante, voie de chemin de fer, barrières, impossible de traverser. Alain me conduira sagement à notre plage de St Philibert. Le comité de course notera sur Kwindoo une trace bizarre et une vitesse de pointe peu commune (45 nœuds…) ! Et c’est reparti jusqu’à l’entrée du Golfe, où je brise le bras de liaison (erreur, ne jamais percer le carbone là ou ça travaille !) et chavire, heureusement devant l’entrée du Crouesty. Récupéré par la vedette de la capitainerie du port, je fais une entrée remarquée, le kayak en travers du pont (presque 6m quand même..) et appelle Alain qui fera le tour du Golfe pour venir me récupérer (il m’attendait pour les photos à Port-Blanc). Dans l’histoire, 20 minutes à barboter (elle n’était pas si froide, j’ai juste grelotté en arrivant à terre), portable et batterie ont pris l’eau de mer, HS…(pas si étanche que çà cette pochette, l’année prochaine, je fermerai en plus au scotch). Fin du mauvais film, retour à Toulouse, penaud, et coucouche panier !

Pour 2020, je décidais donc de m’y prendre dans les temps

J’ai une équipière potentielle, Laure, la fille de Philippe (qui m’accompagne sur le projet, depuis Antibes et depuis le début, pour faire les voiles). Étudiante à Lisieux (?? si, si : ostéopathie animale), ce n’est pas très loin de Lorient, vu du Sud. Et on a un biplace, c’est même le premier bateau que l’on ait fait (Grand Pavois de La Rochelle 2006), mais il n’a pas navigué depuis plus de 10 ans. Il va falloir le remettre à niveau, donc anticiper. Mais l’hiver, difficile de naviguer et de bricoler (pas de local dédié). Le confinement arrive, report de la course en Septembre, finalement, heureusement çà m’arrange, je vais avoir plus de temps pour tester, avec la T° estivale adéquate. Et Laure reprend les cours le 14 Septembre, çà tombe pile poil !

Mi Juin, après l’installation d’un petit bout-dehors pour le spi, premiers essais sur le petit lac à 15km de chez moi, 500m de large par 2 km de long. Verdict assez négatif : j’ai 15 ans de plus et de la force en moins, toutes les pièces sont trop lourdes.

Séance de calculs, un peu de carbone et d’époxy, des sections plus légères pour les tubes (il faut arriver à le dresser facilement, ce mat !), une cure d’amaigrissement pour les flotteurs (un peu trop quand même au final, pourvu qu’il n’y ait pas trop de vent, on manquera un peu de stabilité…) qui passeront, l’unité, de 5 kg en verre/polyester à 2 kilos en carbone/époxy… On va tout refaire, sauf la coque.

Mi Août, ça va nettement mieux…

… mais on démâte bêtement avec le vieux gréement , brisé à l’encastrement, pour avoir pensé que le mat allait très bien tenir tout seul avec le petit spi de 5m2 (celui du kit monoplace)… J’ai juste oublié que çà tire en haut, à la différence de la GV, et que les efforts sont alors autrement plus importants à la base. Haubans obligatoire pour la suite !

Je reçois la nouvelle voile (plus simple, et moins haute) début Septembre, la monte sur le nouveau mat (plus court), un petit essai, çà marche, çà va le faire !

On recevra le nouveau spi adapté au bateau, sur place, à Lorient. Reste à préparer le matériel et soigner la sécurité; En particulier, vérifier l’insubmersibilité en piscine chez un copain-ne pas prendre de risque pour mon équipière ;-). La carène liquide n’améliore pas la stabilité, c’est certain, et mon équipier du jour n’est pas vraiment un kayakiste…

Départ avec Alain le 8 septembre de Toulouse, arrêt en Vendée le soir chez des copains.

Paré pour le départ!

On récupère le spi, 10m2, le lendemain vers midi chez Delta Voiles/Uship à Port Louis : Le gérant ne trouve pas (un spi, je n’ai rien reçu, je l’aurai vu passer..), on rappelle Philippe, le spi est dans une enveloppe format A3….

L’après-midi, retrouvailles avec Laure à Locmiquélic, on ne s’est pas vu depuis … très longtemps, elle a un peu grandi…

Assemblage sur la plage, gréage du nouveau spi (qui s’avérera par la suite être l’arme fatale…). Pour les essais sur l’eau, il faudra attendre 19 heures, que la marée remonte, les sudistes n’ont pas l’habitude (pas vraiment envie de porter le bateau sur 150m dans la vase version sable mouvants, truffée de déchets contondants en tous genre). Premiers bords ensemble, tout marche bien, on est prêt !

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